Difficulté à rester attentif, distraction rapide, agitation pendant les devoirs… Beaucoup de parents se demandent comment aider leur enfant à se concentrer. La concentration chez un enfant n’est pas innée : elle se construit progressivement, selon l’âge, l’environnement et la confiance que l’enfant a en lui.
Pourquoi mon enfant a-t-il du mal à se concentrer ?
Avant de chercher des solutions, il est important de comprendre les causes possibles du manque de concentration. Elles varient selon les âges et les contextes.
1. Un développement en cours
Avant 6 ans, il est normal qu’un enfant ne reste concentré que quelques minutes. Son cerveau est encore en pleine maturation. L’attention se renforce avec l’expérience, le jeu et la régularité des routines.
2. Des émotions envahissantes
Colère, frustration, peur de l’échec ou excitation peuvent perturber la concentration. Aider un enfant à accueillir ses émotions, c’est déjà renforcer sa capacité d’attention. À ce sujet, l’article sur les ressources et conseils pour mieux gérer les émotions en famille montre comment créer un climat plus serein à la maison.
3. La fatigue et le manque de repères
Un sommeil insuffisant, un rythme irrégulier ou un environnement bruyant nuisent à la concentration. Les routines quotidiennes jouent ici un rôle clé pour sécuriser et canaliser l’enfant.
4. Un besoin d’autonomie ou de mouvement
Certains enfants se déconcentrent parce qu’ils ont besoin de bouger ou de sentir qu’ils maîtrisent ce qu’ils font. Favoriser leur autonomie peut alors transformer leur rapport à l’attention. Découvrez comment aider votre enfant à devenir autonome avec bienveillance peut renforcer sa motivation et sa concentration naturelle.
Créer un environnement propice à la concentration
L’attention se nourrit de calme, de clarté et de sécurité.
Voici quelques repères pour installer un cadre favorable :
- Un espace dédié : un coin de travail rangé, aéré, avec peu de distractions visuelles.
- Des temps courts et réguliers : 10 à 15 minutes selon l’âge, entrecoupés de pauses.
- Un rituel d’entrée : respirer, boire un verre d’eau, s’étirer — cela aide à marquer le début d’un moment de concentration.
- Une lumière douce et une posture stable : des détails qui favorisent la détente et la vigilance.
💬 L’enfant a besoin de repères pour se recentrer. Les routines ne sont pas des contraintes, mais des ancrages sécurisants.
Encourager sans mettre la pression
L’attention ne se force pas : elle se construit dans la confiance.
Quand l’enfant sent qu’il est soutenu, non jugé, il persévère plus facilement.
Ce qui aide :
- Féliciter les efforts (“tu t’es bien concentré quelques minutes, bravo !”).
- Montrer de l’intérêt pour ce qu’il fait.
- Poser des questions ouvertes : “qu’as-tu trouvé difficile ?” plutôt que “pourquoi tu n’écoutes pas ?”.
- Offrir des pauses courtes, pour relâcher la tension.
La communication bienveillante entre parents et enfants joue ici un rôle majeur : elle renforce la confiance mutuelle et la motivation.
Des activités ludiques pour entraîner la concentration
L’attention se travaille aussi par le jeu !
Voici quelques idées d’activités simples à proposer selon l’âge :
Pour les plus petits (3–6 ans)
- Jeux d’observation (“cherche les différences”, puzzles, memory).
- Activités motrices lentes (transvaser, empiler, trier).
- Écouter une histoire courte sans illustration.
Pour les 6–10 ans
- Jeux de société nécessitant réflexion (Uno, Dobble, Simon).
- Mandalas ou coloriages anti-stress.
- Exercices de respiration ou de pleine conscience pour enfants.
Pour les plus grands
- Musique douce ou bruits blancs pendant les devoirs.
- Alternance entre temps de travail et moments physiques (méthode “Pomodoro”).
- Tenir un petit carnet de réussite : noter chaque progrès renforce la concentration et la confiance.
L’importance de la confiance en soi
Un enfant qui doute de ses capacités se déconcentre plus facilement.
La peur de mal faire ou d’être jugé détourne son attention de la tâche.
Encourager la confiance est donc essentiel à la concentration.
Apprendre à croire en lui aide l’enfant à se mobiliser durablement. L’article comment aider son enfant à croire en lui chaque jour complète parfaitement ce sujet. La concentration est une compétence, pas un talent. Elle grandit avec la confiance et la bienveillance.
Quand s’inquiéter ?
Des difficultés de concentration sont normales par périodes, mais certains signes peuvent justifier une attention particulière :
- agitation permanente malgré un cadre clair,
- oubli fréquent de consignes simples,
- découragement ou repli sur soi,
- difficultés scolaires persistantes malgré les efforts.
Dans ces cas, il peut être utile d’en parler à un enseignant, un psychologue ou un orthophoniste.
Ces professionnels aident à distinguer un simple manque d’attention d’un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Une évaluation bienveillante permet de trouver les bons outils d’accompagnement, sans étiqueter ni culpabiliser.