Vous avez un enfant qui pleure pendant des heures et qui résiste à tous vos efforts pour calmer ses larmes ? Découvrez les signes de colique chez un bébé, leurs causes et les solutions pour y remédier.
Vous ramenez votre nouveau-né à la maison. Pendant des semaines, vous vous émerveillez devant votre bébé qui ne fait guère plus que dormir, manger, faire pipi et pleurer.
Puis, un jour, quelques semaines plus tard, il se met à pousser des gémissements prolongés. Il sert les poings, agite ses jambes et rougit de douleur.
Quoi que vous fassiez, vous ne parvenez pas à réconforter votre bébé qui pleure. Et ce n’est pas tout. Il répète ces épisodes déchirants et stressants tous les soirs à la même heure. Ce qui semble être une éternité pour vous. Bienvenue dans le monde des coliques.
Qu’est-ce que la colique chez un bébé ?
En réalité, tous les bébés pleurent. C’est le meilleur, et le seul moyen pour eux de communiquer leurs besoins à cet âge tendre. Et en tant que parents, nous sommes biologiquement programmés pour répondre à ces besoins. Mais chez les bébés souffrant de coliques, les pleurs commencent soudainement, sans raison apparentes. Et sans remède apparent.
La colique chez un bébé n’est pas une maladie ou un diagnostic, mais une combinaison de comportements déconcertants. Il s’agit en fait d’un terme pour désigner des pleurs excessifs chez des bébés par ailleurs en bonne santé. Le problème c’est qu’il n’y a pas de solution, si ce n’est que d’être patient. C’est un phénomène courant, qui touche environ un nourrisson sur cinq.
Ces périodes d’agitation peuvent durer des heures, parfois jusque tard dans la nuit. Le pire, c’est qu’il est extrêmement difficile de calmer un bébé qui souffre de coliques, ce qui ne fait qu’accroître votre frustration, votre inquiétude et votre épuisement.
Les médecins diagnostiquent généralement la colique du bébé en se basant sur la « règle des trois ». Les pleurs de votre bébé totalisent au moins trois heures par jour, se produisent au moins trois jours par semaine, et persistent pendant au moins trois semaines consécutives.
Colique chez le bébé : un début et une fin
La bonne nouvelle, c’est que les colique du bébé ne durent pas éternellement. La plupart des crises commencent lorsque le bébé a environ 2 ou 3 semaines (plus tard chez les prématurés). Elles atteignent leur apogée vers 6 semaines. Puis commencent à diminuer vers 10 ou 12 semaines.
À 3 mois, (un peu plus tard chez les prématurés), la plupart des nourrissons souffrant de coliques semblent miraculeusement guéris. La colique chez un bébé peut s’arrêter soudainement ou progressivement. Avec de bons et de mauvais jours. En attendant, un peu de connaissances et beaucoup de patience vous aideront à tenir jusqu’à ce que la tempête se calme.
Quels sont les premiers symptômes chez un bébé ?
Comment savoir avec certitude si votre bébé souffre de coliques ? Voici quelques signes à surveiller.
Il est bon de le répéter, mais la colique chez un bébé suit généralement le schéma de la « règle des trois », citées plus haut. Les pleurs surviennent souvent à la même heure chaque jour, généralement en fin d’après-midi ou en début de soirée. Mais cela peut varier.
Votre bébé semble pleurer sans raison. Pas parce qu’il a une couche sale, qu’il a faim ou qu’il est fatigué. Votre bébé peut remonter ses jambes, serrer les poings, et, de manière générale, bouger davantage ses jambes et ses bras. Votre bébé fermera souvent les yeux ou les ouvrira très grand. Froncera les sourcils et retiendra même brièvement sa respiration. L’activité intestinale peut augmenter, et il peut avoir des gaz ou des régurgitations.
Les pleurs perturbent l’alimentation et le sommeil. Le bébé cherche frénétiquement une tétine pour la rejeter une fois la succion commencée, ou s’endort quelques instants pour se réveiller en hurlant.
Quelle est la différence entre la colique du bébé et les pleurs normaux ?
Il n’existe pas de définition claire de ce que sont exactement les coliques du bébé. Ni de ce qui les différencient ou non des autres types de pleurs. Les médecins s’accordent généralement à dire que les pleurs de colique du bébé sont plus forts, plus intenses et plus aigus que les pleurs normaux. Parfois presque comme des cris.
Les bébés souffrant de coliques semblent également inconsolables. Ils ont tendance à pleurer davantage tout au long de la journée. Alors que les bébés sans coliques, peuvent avoir l’impression de pleurer 24 heures sur 24, au grand dam des parents fatigués et épuisés. Mais en réalité, cela ne représente que quelques heures au total.
Le plus souvent, les périodes de colique chez un bébé se répètent quotidiennement, bien que certains bébés prennent une nuit de repos occasionnelle.
Quelles sont les causes de colique chez un bébé ?
Si la cause exacte des coliques reste un mystère, les experts savent qu’elles ne sont pas le résultat de la génétique ou d’un événement survenu pendant la grossesse ou l’accouchement. Ce n’est pas non plus une réflexion sur les compétences parentales. Et ce n’est pas non plus la faute de qui que ce soit. Cela dit, voici quelques théories sur les causes possibles des pleurs de colique chez un bébé.
Une surstimulation des sens. Les nouveau-nés disposent d’un mécanisme intégré qui leur permet de faire abstraction des images et des sons qui les entourent. Ce qui leur permet de dormir et de manger sans être dérangés par leur environnement. Vers la fin du premier mois, ce mécanisme disparaît, laissant les bébés plus sensibles aux stimuli de leur environnement. Avec toutes ces nouvelles sensations, certains nourrissons se sentent dépassés, souvent en fin de journée. Pour évacuer ce stress, ils pleurent, et pleurent et pleurent. Les coliques prennent fin lorsque bébé apprend à filtrer certains stimuli environnementaux et, ce faisant, évite une surcharge sensorielle.
Un système digestif immature. La digestion des aliments est une tâche énorme pour le tout nouveau système gastro-intestinal d’un bébé. Par conséquent, les aliments peuvent passer trop rapidement et ne pas se décomposer complètement, ce qui entraîne des douleurs dues aux gaz dans les intestins.
Reflux acide du nourrisson. Des recherches ont montré que le RGO (reflux gastro-œsophagien) du nourrisson peut déclencher des épisodes de colique chez un bébé. Bien qu’il n’en soit pas la cause, le RGO du nourrisson est souvent dû à un sous-développement du sphincter oesophagien inférieur. Le muscle qui empêche l’acide gastrique de remonter dans la gorge et la bouche, peut irriter l’oesophage. Les symptômes comprennent des régurgitations fréquentes, une mauvaise alimentation, et une irritabilité pendant et après les repas. La bonne nouvelle est que le RGO disparaît chez la plupart des bébés à l’âge d’un an. Et les coliques disparaissent généralement bien avant.
Allergies ou sensibilités alimentaires. Certains experts pensent que la colique du bébé peut provenir d’une allergie aux protéines du lait de vache. Ou une intolérance au lactose, chez les bébés nourris au lait maternisé. Moins souvent, les coliques peuvent être une réaction à des aliments spécifiques du régime alimentaire de la maman chez les bébés allaités. Dans tous les cas, ces allergies ou sensibilités peuvent provoquer des douleurs abdominales susceptibles de déclencher la colique chez bébé.
L’exposition au tabac. Plusieurs études montrent que les mères qui fument pendant ou après la grossesse sont plus susceptibles d’avoir des bébés souffrant de coliques. Le tabagisme passif peut également être en cause. Bien que le lien existe, la relation entre la fumée de cigarette et les coliques n’est pas claire. En résumé, pour de nombreuses raisons de santé plus importantes, ne fumez pas et ne laissez personne fumer à proximité de votre bébé
Quels sont les remèdes contre la colique du bébé ?
En plus de la frustration et de l’épuisement, vous pouvez éprouver des sentiments d’inadéquation et de culpabilité en essayant en vain de calmer votre bébé difficile. Même si rester calme est plus facile à dire qu’à faire. Ces stratégies peuvent vous aider à soulager votre bébé, jusqu’à ce que les coliques disparaissent. Il suffit d’essayer chacune d’elles avant de passer à une autre, et de ne pas utiliser trop d’astuces à la fois. Vous risqueriez de surcharger les circuits de votre bébé et d’intensifier les pleurs que vous essayez d’arrêter. Consultez également votre médecin ou pédiatre pour obtenir des conseils, et connaître les causes possibles des coliques de votre bébé.
Les pleurs sont le seul moyen pour un bébé de communiquer ses besoins. Mais c’est aussi son seul moyen d’exercer un quelconque contrôle sur un nouvel environnement vaste et déconcertant. Il pleure, vous vous précipitez à ses côtés. Une réaction puissante alors que vous êtes complètement impuissant. Des études montrent que le fait de répondre rapidement aux pleurs de votre bébé réduit ses pleurs à long terme.
Évitez l’excitation de votre bébé en limitant les visites. Également d’exposer votre bébé à de nouvelles expériences dans des environnements stimulants. En particulier en fin d’après-midi et en début de soirée. Observez comment votre bébé réagit à certains stimuli, et évitez ceux qui semblent l’offenser.
Créez le calme. Essayer de rendre l’environnement de votre bébé paisible peut l’aider à se détendre. Tamisez les lumières, parlez ou chantez sur un ton apaisant. Ou ne parlez pas du tout. Réduisez au minimum les autres bruits et distractions.
Si vous suspectez des problèmes gastro-intestinaux, appliquez une pression sur le ventre de votre bébé. Certains bébés souffrant de coliques sont soulagés lorsqu’une pression est exercée sur l’abdomen. Le seul pouvoir du toucher peut être très apaisant pour le parent et l’enfant. Placez donc votre bébé face contre terre sur vos genoux ou à la verticale, son ventre contre votre épaule. Ou essayez le « portage colique » où votre petit est allongé face contre terre, son ventre reposant sur votre bras. Puis frottez ou tapotez doucement son dos en le tenant.
Faites faire un rot à votre bébé après chaque biberons ou tétées. Si l’agitation inconsolable de votre bébé est due à des gaz, le fait de lui faire faire un rot peut parfois soulager la douleur. Assurez-vous que vous faites bien faire le rot à votre bébé.
Renseignez-vous sur les gouttes anti-gaz et les probiotiques. Des études montrent que la réduction des gaz peut atténuer l’inconfort et les pleurs. Il existe des gouttes anti-gaz qui agissent en brisant les bulles de gaz et peuvent soulager les symptômes de votre bébé. Les gouttes de probiotiques peuvent potentiellement réduire les pleurs de certains bébés souffrant de coliques. Probablement parce qu’elles soulagent les troubles du ventre. Les bactéries probiotiques se développent naturellement dans le tube digestif et contribuent à la santé intestinale.
N’oubliez pas que vous ne devez jamais donner à votre bébé un médicament, à base de plantes ou autre, sans en parler d’abord à votre pédiatre. Et consultez toujours votre médecin avant d’apporter des changements majeurs à votre régime alimentaire ou à celui de votre bébé.
Faites attention à ce que vous mangez. Si vous allaitez, vous devez éliminer temporairement de votre alimentation les aliments susceptibles de causer des troubles digestifs à votre bébé. Les légumes crucifères qui provoquent des gaz, comme le chou, chou-fleur, oignons. Les agrumes acides ou les aliments allergènes, lait, soja, blé, œufs, arachides, noix, poisson. Ainsi que les aliments ou les plats épicés.
Pour certains nourrissons nourris au lait maternisé, l’échange d’une variété standard contre une variété conçue pour les estomacs sensibles ou une variété qui ne contient pas de lait de vache peut faire la différence. Des études ont montré que le fait de donner aux bébés souffrant de coliques une préparation hypoallergénique à base de lactosérum hydrolysé réduit les symptômes de colique chez certains bébé. Veillez simplement à obtenir l’accord de votre médecin avant de changer de formule. Par ailleurs, évitez les préparations hydrolysées à la caséine ou les préparations partiellement hydrolysées comme traitement des coliques, il n’y a pas suffisamment de preuves de leur efficacité.
D’autres solutions pour calmer la colique du bébé
Non seulement le fait de câliner, ou porter votre bébé lui procure le plaisir de la sécurité et de la proximité physique. Après 9 mois de proximité constante, c’est peut-être exactement ce que le bébé réclame. Cela peut vous aider à mieux répondre à ses besoins.
Et si vous craignez qu’en tenant trop votre bébé dans vos bras, il devienne gâté ou collant, mettez ces craintes de côté. Vous ne pouvez pas gâter un nouveau-né. Alors si le tenir semble l’apaiser, faites-lui des câlins. Le porter en écharpe Emmaillotez-le. Mettez une couverture dans le sèche-linge et, tant qu’elle est encore chaude, enroulez-la autour de votre enfant. La combinaison de la chaleur et du sentiment de sécurité peut aider à sécher les larmes de bébé.
Essayez le bruit blanc. Le ronronnement de l’aspirateur ou du sèche-linge peut être réconfortant pour les bébés. Il leur rappelle le ventre de leur mère. Il existe des caméras comme la caméra Lollipop dotée de bruit blanc, bébé pourra s’endormir paisiblement.
Faites jouer de la musique apaisante. Un bébé qui pleure peut aussi réagir au chant calme d’une berceuse ou à une musique classique douce. D’autres nourrissons apprécient les sons de la nature ou le ronronnement d’un ventilateur. Répéter « shh » ou « ahh » à votre petit peut également l’aider. Faites des essais pour trouver quelque chose que votre bébé semble aimer.
Mettez-vous en mouvement. Essayez de vous balancer ou de vous bercer. Les nouveau-nés trouvent les mouvements doux réconfortants, car ils ressemblent à ce qu’ils ont connu dans le ventre de leur mère.
Proposez une tétine. Certains bébés souffrant de coliques semblent vouloir manger tout le temps. C’est peut-être parce que la succion est apaisante, et non parce qu’ils ont faim. Donc, si votre enfant semble avoir faim fréquemment et que les tétées adéquates ne semblent pas le satisfaire, une tétine pourrait l’aider. Consultez votre médecin si vous n’êtes pas sûre que votre bébé mange suffisamment à l’heure des repas.
Sortez de la maison. Parfois, un simple changement de lieu à l’extérieur suffit à changer l’humeur du bébé comme par magie. Le mouvement peut aussi aider. Emmenez votre bébé en promenade dans la poussette ou le porte-bébé. Ou installez-le dans le siège auto pour faire un tour en voiture. Faites demi-tour et rentrez à la maison si les pleurs continuent dans la voiture, car ils pourraient vous distraire de la route.
Nos conseils aux parents pour faire face
Si l’on peut affirmer sans risque de se tromper, que même des heures et des heures de pleurs quotidiens ne semblent pas faire de mal à un bébé, ils laissent certainement des traces chez les parents. Écouter les cris d’un bébé peut être déchirant, bouleversant et anxiogène. Cela peut avoir des conséquences physiques et émotionnelles. Pour faire face à des pleurs de colique qui ne s’arrêtent pas, essayez ce qui suit.
Une nouvelle paire de bras peut parfois calmer un bébé qui pleure. S’il y a deux parents à la maison pendant les heures les plus sombres de l’enfant, assurez-vous que les tâches liées aux coliques sont réparties équitablement entre vous deux. Une heure de travail, une heure de repos, une nuit de travail, une nuit de repos, ou tout autre arrangement qui convient le mieux.
Pensez à faire une pause. Il est important de répondre aux pleurs, qui sont le seul moyen de communication du nourrisson. Mais de temps en temps, faire une pause de 10 à 15 minutes pendant un marathon de pleurs particulièrement éprouvant ne fera pas de mal. Et cela pourrait vous aider tous les deux à traverser cette phase difficile de la vie de bébé.
Faites un peu la sourde oreille. Utilisez des bouchons d’oreille, un casque antibruit ou écoutez de la musique pour atténuer l’effet des pleurs de votre bébé. Ne faites pas abstraction de votre bébé au point de ne pas l’entendre du tout ou pendant de longues périodes, mais au moins les épisodes de gémissements seront moins forts pendant un certain temps.
Parlez-en. Pleurez un peu vous-même sur une épaule bienveillante. Celle de votre conjoint, du pédiatre, d’un membre de la famille, d’un ami. Le simple fait de savoir que vous n’êtes pas seule dans le monde des bébés inconsolables, peut faire toute la différence.
Demandez de l’aide. Si vous êtes au bout du rouleau, n’hésitez pas à demander de l’aide, que ce soit à votre partenaire, à votre mère, à une amie ou à une baby-sitter. Et si vous vous sentez constamment dépassé ou si vous avez du mal à faire face, parlez-en à votre médecin ou à un professionnel de la santé mentale. Non seulement vous vous sentirez mieux, mais il a été démontré que le conseil parental réduit les pleurs des bébés.
En cas de coliques chez un bébé : quand appeler le médecin ?
S’il y a de fortes chances que les séances de cris quotidiennes de votre bébé soient dues à des coliques. Si vous avez l’impression que votre bébé pleure de façon excessive. Commencez par consulter un pédiatre.
Le médecin pourra examiner votre bébé afin d’écarter toute autre cause potentielle de pleurs excessifs. Et s’il pense qu’il s’agit bien de coliques, il est bon d’être rassuré et peut-être d’avoir recours à quelques stratégies d’apaisement supplémentaires.
Décrire les pleurs. Leur durée, leur intensité, leur déroulement, tout écart par rapport à la norme et tout symptôme d’accompagnement, aidera également le médecin à écarter tout problème médical sous-jacent. Comme un reflux, une infection ou une allergie au lait, qui pourrait déclencher les pleurs.
N’oubliez pas non plus que cela passera. Juste au moment où vous pensez ne pas pouvoir supporter une autre nuit de pleurs, les pleurs se calmeront, puis disparaîtront pour toujours.
Aussi épuisée que vous puissiez être, donnez-vous une tape dans le dos bien méritée. Vous venez de survivre à votre premier grand défi de parent.