L’allaitement est une expérience unique, mais parfois difficile. Ce guide complet vous aide à chaque étape : des premiers jours à la gestion des pics de croissance, en passant par la stimulation de la production de lait. Découvrez comment faciliter les tétées et assurer le bien-être de votre bébé.
Les premiers jours de l’allaitement
Pendant la grossesse, certaines hormones préparent les seins pour l’allaitement. À la naissance, les seins produisent du colostrum, un premier lait jaune orangé très précieux. Il contient de nombreuses vitamines et minéraux. Les globules blancs et les anticorps présents protègent le nourrisson contre les infections. Le colostrum nettoie également l’intestin des déchets accumulés pendant la grossesse.
Commencer l’allaitement immédiatement après la naissance
Il est crucial de profiter de la première période d’éveil du nouveau-né, habituellement dans les deux premières heures, pour commencer l’allaitement. En peau à peau sur leur mère, beaucoup de bébés prendront correctement le sein, le toucheront ou le lécheront, stimulant ainsi la production de lait.
L’allaitement peut s’avérer difficile au début. Pour certaines mères et bébés, l’apprentissage peut prendre plus de temps. La meilleure méthode est de faire confiance à votre instinct. Si vous avez des inquiétudes concernant l’allaitement, n’hésitez pas à contacter un groupe de soutien.
Certains bébés sont très somnolents après leur naissance et ne sont pas prêts à boire. Si c’est le cas de votre enfant, gardez-le en peau à peau et essayez de l’allaiter plus tard. Cette proximité déclenchera des réflexes chez votre bébé, qui l’aideront à bien prendre le sein.
Les seins produisent de petites quantités de colostrum, ce qui est normal. Le bébé n’avale que quelques millilitres pendant les premières tétées, ce qui correspond à la petite taille de son estomac. Durant cette période d’apprentissage, il est normal que le bébé tète très souvent. Ces petites tétées fréquentes incitent votre corps à produire plus de lait.
La montée de lait et la production continue
Entre le deuxième et le cinquième jour, le colostrum se transforme en un lait plus blanc et translucide, tout aussi riche et nutritif. La quantité de lait produite augmente rapidement, c’est ce qu’on appelle la montée de lait. Cela se produit même si le bébé ne tète pas.
Ensuite, la stimulation des seins devient nécessaire pour maintenir la production de lait. La production de lait suit la loi de l’offre et de la demande : plus les seins sont souvent drainés, plus ils produisent de lait. Inversement, moins ils sont stimulés, moins ils en produisent.
Faire face à l’inconfort de la montée de lait
La montée de lait peut être impressionnante, car les seins deviennent très gonflés et tendus. Cette situation est normale. La production de lait s’installe et toutes les alvéoles du sein s’activent en même temps. Cet inconfort dure généralement 2 ou 3 jours.
Des tétées fréquentes pendant cette période (plus de 8 fois en 24 heures), jour et nuit, accélèrent la montée de lait. Elles empêchent aussi les seins de devenir trop engorgés en les vidant régulièrement. Cela garantit que votre production de lait s’adapte bien aux besoins de votre bébé.
Lors d’un engorgement, certaines mères peuvent avoir une légère hausse de température. Cependant, si la température dépasse 38 °C et que d’autres symptômes apparaissent, il faut consulter un médecin.
Identifier les signes de faim chez le bébé
Dans les premiers jours, il est recommandé d’allaiter dès que le bébé montre les premiers signes de faim. C’est à ce moment qu’il est le plus apte à bien prendre le sein. Ainsi, vous comblez efficacement ses besoins énergétiques.
Plusieurs signes montrent que le bébé a faim. Ses yeux bougent sous ses paupières fermées, sa bouche fait des mouvements de succion, et ses bras et jambes s’agitent. Ensuite, il ouvre les yeux, porte ses mains à sa bouche et tourne la tête pour chercher le sein.
Il vaut mieux ne pas attendre que le bébé pleure pour l’allaiter. Les pleurs sont le dernier signe de faim et indiquent que l’enfant est en état de détresse.
Respecter le rythme naturel du bébé
Laissez votre bébé établir son propre rythme et faites-lui confiance. Cependant, s’il dort longtemps, observez-le. Dès qu’il montre des signes d’éveil, même légers, placez-le en peau à peau et offrez-lui le sein.
Les positions d’allaitement et la prise du sein
Il est important d’essayer différentes positions pour allaiter : semi-assise (aussi appelée « position biologique »), madone, ballon de rugby et couchée. Demandez l’aide d’une infirmière ou de la personne qui vous accompagne pour expérimenter ces positions dès les premiers jours. Vous pourrez ensuite sélectionner celle qui vous semble la plus confortable.
Une bonne prise du sein est essentielle pour un allaitement sans douleur. Cependant, il est possible de ressentir de l’inconfort au début, car les mamelons sont souvent plus sensibles. Cet inconfort passe généralement après quelques secondes et n’est ressenti que pendant la première semaine. Parfois, la succion n’est pas optimale dès le départ, ce qui peut causer cette sensibilité.
Si la douleur persiste malgré une prise correcte du sein, il est recommandé de consulter une consultante en lactation. Une douleur persistante n’est pas normale et pourrait indiquer un problème plus sérieux.
Si vous allaitez la nuit dans le lit conjugal, il est fortement recommandé de ne pas garder bébé avec vous pour éviter les risques de mort subite du nourrisson. Assurez-vous de remettre votre bébé dans son propre berceau après chaque tétée nocturne.
Quelle est la durée d’une tétée
Au début, les tétées peuvent sembler longues. Entre l’installation, la stimulation du bébé, le rot et le changement de couche, elles peuvent facilement durer 45 minutes, voire plus. Cependant, au fur et à mesure que votre bébé grandit et devient plus expérimenté, ses tétées deviendront plus efficaces et moins longues.
Le lait change au fil du temps pour s’adapter aux besoins de l’enfant en croissance. Sa composition varie également au cours de la journée, et même au cours de la tétée. Il est impossible de vider complètement un sein; celui-ci est plutôt drainé, ce qui stimule la production de plus de lait. Il n’y a donc pas d’intervalle minimal entre deux tétées. Le lait reste toujours aussi nutritif.
Comment reconnaître que votre bébé a faim ?
Voici quelques signes précurseurs indiquant que votre bébé a faim, bien avant qu’il ne commence à pleurer :
- Sa respiration change et il fait des mouvements des yeux, de la bouche et du visage.
- Il remue les bras et les jambes, s’étire, et porte les mains à la bouche et au visage.
- Les réflexes de succion apparaissent.
C’est à ce moment qu’il faut le nourrir. Attendre qu’il pleure peut rendre plus difficile une bonne prise du sein.
Comment faciliter les tétées ?
Au début de la tétée, votre bébé boit activement et fait de courtes pauses. Au fur et à mesure que la tétée progresse, il fait des pauses de plus en plus longues et peut arrêter de boire. Si besoin, utilisez la technique de compression du sein pour qu’il se remette à boire.
Vous pouvez interrompre la tétée une fois que votre bébé a tété activement, que ses pauses se rallongent et que, malgré vos stimulations, il ne souhaite plus boire (ses mouvements de succion sont plus faibles et plus courts). Pour cela, insérez votre index dans le coin de sa bouche, entre ses gencives. Vous éviterez alors qu’il vous pince le mamelon en retirant sa bouche.
Essayez ensuite de lui faire faire un rot. Pendant une ou deux minutes, placez-le contre votre épaule, sur une serviette, et maintenez-le en position verticale. Frottez-lui doucement le dos ou tapotez-le quelques minutes. Faites quelques pas en le tenant. Vous pouvez aussi le placer à plat ventre en travers de vos genoux et lui masser le dos, ou encore l’asseoir sur vos genoux en lui soutenant le menton d’une main et en lui frottant le dos de l’autre. Si le rot ne vient pas, n’insistez pas. S’il en a besoin, vous pourrez essayer de nouveau plus tard, même après l’avoir couché.
Offrez-lui l’autre sein s’il a encore faim. Si votre bébé ne veut pas boire, mais que votre sein est tendu parce que votre enfant n’a pas tété, vous pouvez exprimer votre lait manuellement ou à l’aide d’un tire-lait pour atténuer votre inconfort. Vous pouvez conserver ce lait pour les moments où vous devrez vous absenter.
Comment stimuler l’allaitement ?
Pour stimuler l’allaitement et augmenter la production de lait, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :
- Allaiter fréquemment : Offrez le sein à votre bébé aussi souvent qu’il le demande, idéalement toutes les 2 à 3 heures. Plus votre bébé tète, plus la production de lait est stimulée.
- Allaitement à la demande : Répondez aux signaux de faim de votre bébé sans limiter la durée des tétées. L’allaitement à la demande est essentiel pour maintenir et augmenter la production de lait.
- Alterner les seins : Alternez les seins à chaque tétée. Vous pouvez aussi offrir les deux seins lors d’une même tétée pour stimuler les deux seins et encourager une production équilibrée.
- Compression du sein : Utilisez la technique de compression du sein pour aider à maintenir le flux de lait et encourager votre bébé à téter plus efficacement.
- Tirer le lait : Utilisez un tire-lait entre les tétées pour stimuler davantage la production de lait. Cela est particulièrement utile si votre bébé ne tète pas efficacement ou si vous souhaitez augmenter votre production.
- Hydratation et alimentation : Assurez-vous de bien vous hydrater et de consommer une alimentation équilibrée et nutritive. Des collations saines peuvent aider à maintenir votre énergie et votre production de lait.
- Repos et relaxation : Le stress et la fatigue peuvent affecter la production de lait. Essayez de vous reposer autant que possible et de vous détendre. Des techniques de relaxation ou un environnement calme peuvent être bénéfiques.
- Consommation de tisane d’allaitement : Certaines tisanes, spécialement formulées pour l’allaitement, peuvent aider à stimuler la montée de lait. Elles contiennent des herbes galactogènes, comme le fenouil, le fenugrec et l’anis, connues pour leurs propriétés favorisant la lactation.
- Consultation avec une spécialiste : Si vous avez des difficultés ou des préoccupations, n’hésitez pas à consulter une consultante en lactation certifiée IBCLC. Elle peut vous fournir des conseils personnalisés et des techniques pour améliorer l’allaitement.
Le rôle essentiel des pères dans la réussite de l’allaitement
L’implication des pères joue un rôle crucial dans la réussite de l’allaitement. Souvent, c’est le père qui motive la mère et l’aide à surmonter les défis des premiers jours. Il peut l’aider à se sentir plus à l’aise pendant la tétée, en lui apportant un oreiller, un verre d’eau ou une collation, en amenant le bébé pendant la nuit, en changeant la couche après l’allaitement, etc. Il peut également la protéger des critiques négatives de l’entourage concernant l’allaitement. En résumé, il la soutient, l’encourage dans son désir d’allaiter et l’aide à persévérer.
Comment savoir si votre bébé a assez bu ?
Vous vous demandez si votre petit a assez bu ? C’est une inquiétude fréquente chez les nouvelles mères. Plusieurs indices peuvent vous aider à le déterminer :
- Couches mouillées et souillées :
- De 1 semaine à 1 mois : Votre bébé mouille 6 à 8 couches par jour, avec au moins une couche souillée (selles jaunâtres et molles).
- Après 1 mois : Il continue de mouiller 6 à 8 couches par jour, mais ses selles peuvent être moins fréquentes (une selle tous les 3 à 7 jours).
- Gain de poids : Son poids augmente de manière suffisante et régulière.
- Fréquence des tétées : Votre bébé tète bien et souvent, environ 8 fois ou plus en 24 heures.
- Avaler et satisfaction : Vous pouvez le voir avaler et il semble satisfait et détendu lorsqu’il se détache du sein.
- Seins après la tétée : Vos seins sont plus mous après la tétée.
Comprendre le réflexe d’éjection du lait
Il est possible que vous ressentiez le lait être expulsé de votre sein lorsque vous allaitez votre bébé ou quelques minutes après le début de la tétée. C’est ce qu’on appelle le « réflexe d’éjection du lait ». Chez de nombreuses femmes, ce réflexe s’accompagne d’une soif intense et d’une sensation de picotements dans le sein. D’autres ne le sentent pas du tout.
Ce réflexe est déclenché par la sécrétion d’une hormone appelée ocytocine, elle-même stimulée par la succion du bébé. Les alvéoles du sein se contractent, et le lait est éjecté rapidement par les ouvertures à la surface du mamelon (de 4 à 15 ouvertures). Très souvent, l’autre sein commence également à couler.
Cet afflux est très utile pour exprimer le lait manuellement ou avec un tire-lait. Cependant, la fatigue ou l’anxiété peuvent bloquer ce réflexe. Il est donc important de se détendre et de se reposer.
Il est possible de ressentir le réflexe d’éjection même si le bébé n’est pas au sein. Par exemple, certaines mères ressentent ce réflexe en entendant leur bébé pleurer ou en pensant à lui. Il existe des coussinets très pratiques à placer dans le soutien-gorge d’allaitement pour gérer ces écoulements.
La fréquence et le rythme des tétées
Le nourrisson boit généralement plus de 8 fois en 24 heures. Cependant, chaque bébé a son propre rythme, et il n’existe pas de fréquence « normale » de tétées. Chaque mère et chaque bébé sont uniques. La règle d’or de l’allaitement durant les premières semaines est de faire boire le bébé « à la demande », sans limiter le nombre ni la durée des tétées. Un bébé ne prend jamais plus de lait que nécessaire et contrôle lui-même ce dont il a besoin.
L’essentiel est que votre enfant prenne correctement le sein, tète efficacement et avale du lait. En grandissant, assurez-vous qu’il a au moins 6 tétées efficaces par jour. Avec le temps, la succion de votre bébé devient plus efficace et les tétées peuvent devenir plus courtes et plus espacées.
Pour mieux connaître son rythme d’éveil, de sommeil et de tétée, vous pouvez remplir la grille d’allaitement fournie par certains hôpitaux après l’accouchement. Vous remarquerez peut-être que ses tétées sont « groupées » : plus fréquentes à certaines périodes de la journée (comme le soir) et plus espacées à d’autres moments. Les longs intervalles ne se produisent pas nécessairement la nuit.
Les tétées de nuit sont importantes, car la production de prolactine (une hormone nécessaire à la production de lait) est plus élevée la nuit, et le lait est plus gras. Évitez donc de sauter des tétées ou de nourrir votre bébé au biberon pendant la nuit.
Tirer son lait
Plusieurs raisons peuvent motiver le tirage du lait maternel :
- Maintenir la production de lait.
- Soulager un sein engorgé.
- Mettre du lait maternel en réserve pour une séparation temporaire entre la mère et le bébé.
- Permettre à un bébé prématuré ou malade de bénéficier du lait maternel.
Il n’y a pas de moment idéal pour exprimer du lait ; le meilleur moment est celui qui vous convient le mieux.
Stimuler le réflexe d’éjection peut être plus difficile lors des premières tentatives d’expression du lait. Au début, il n’est pas rare de ne recueillir que quelques gouttes. Il est important de se rappeler que la quantité de lait exprimée ne reflète pas nécessairement la quantité de lait produite.
Dans tous les cas, une consultante en lactation certifiée IBCLC peut vous aider à exprimer votre lait en fonction de votre situation.
Quand introduire le biberon ?
Il est recommandé d’éviter l’utilisation du biberon ou de la tétine au cours des 6 premières semaines de vie des bébés, que ce soit pour le lait maternel ou la préparation commerciale pour nourrisson. En effet, la succion au sein et au biberon diffère. Par exemple, un biberon coule immédiatement, tandis qu’un bébé doit téter une ou deux minutes avant que le lait ne coule abondamment du sein.
La position de la langue et des gencives du bébé sur le mamelon et l’aréole est également différente de celle sur la tétine. Ces différences peuvent causer une confusion sein-tétine, entraînant des difficultés telles qu’un refus du sein. Cela pourrait également diminuer l’efficacité de la stimulation des seins et, par conséquent, réduire la production de lait.
Si vous devez nourrir votre bébé autrement qu’au sein, utilisez plutôt une cuillère ou un petit verre dans les premières semaines pour lui donner le lait. Un gobelet à bec souple peut également être utilisé à partir de l’âge de 4 mois.
Comment conserver le lait maternel ?
Le lait maternel est le plus frais lorsqu’il est consommé directement au sein. Cependant, il peut être réfrigéré et congelé en toute sécurité, à condition de respecter des conditions d’hygiène appropriées.
Condition | Température | Durée de conservation |
---|---|---|
Lait maternel frais | Température de la pièce | 4 heures à 26°C |
24 heures à 15°C (dans une glacière avec un bloc réfrigérant) | ||
Réfrigérateur | 8 jours à 4°C | |
Congélateur | 6 mois (congélateur du réfrigérateur, ne pas mettre dans la porte) | |
12 mois (congélateur coffre) | ||
Lait maternel décongelé | Température de la pièce | 1 heure |
Réfrigérateur | 24 heures | |
Congélateur | Ne pas recongeler |
Le lait maternel peut être décongelé au réfrigérateur ou en immergeant le contenant dans un bol d’eau tiède. Il ne doit jamais être décongelé au four à micro-ondes, car cela pourrait causer des brûlures au bébé et détruire certaines composantes du lait en raison de la chaleur excessive.
Une fois décongelé, le lait maternel se conserve pendant 1 heure à température ambiante ou 24 heures au réfrigérateur s’il n’a pas été réchauffé. Il ne doit pas être recongelé.
Ces durées ne sont pas cumulables : on ne peut pas garder le lait 4 heures à température ambiante, puis 8 jours au réfrigérateur avant de le congeler.
Que faire du lait maternel en trop ?
Le lait maternel en excès peut être utilisé de plusieurs façons pour s’assurer qu’il ne soit pas gaspillé :
- Stockage pour une utilisation future : Réfrigérez ou congelez le lait maternel excédentaire. Utilisez des contenants stériles et étiquetez-les avec la date pour une gestion optimale des stocks.
- Donner le lait maternel : Si vous avez beaucoup de lait en surplus, pensez à le donner à une banque de lait maternel. Ce lait peut aider les bébés prématurés ou malades qui ont besoin de lait maternel.
- Utilisation dans les aliments pour bébé : Le lait maternel peut être utilisé pour préparer des purées ou d’autres aliments pour bébé, assurant ainsi qu’ils bénéficient de ses bienfaits même lorsqu’ils commencent à manger des solides.
- Soins de la peau : Le lait maternel a des propriétés apaisantes et peut être utilisé pour traiter des irritations cutanées, des érythèmes fessiers ou des égratignures légères chez le bébé.
Établir un rythme d’allaitement
Après quelques semaines, la plupart des mères se sentent plus à l’aise, et l’allaitement devient plus facile et agréable. Une routine commence à s’installer progressivement, permettant de prévoir les moments des tétées et d’organiser des sorties au parc, des visites familiales, etc.
Après quelques mois, vous comprendrez mieux les habitudes de votre enfant au sein. Vers l’âge de 3 mois, les tétées deviennent souvent plus espacées et plus courtes, et l’enfant exprime plus clairement ses besoins, notamment en changeant de sein lorsque le débit de lait ralentit. Évitez cependant de vous comparer à d’autres mères, car chaque bébé est différent et les variations sont normales.
L’âge auquel un bébé commence à faire des nuits complètes (c’est-à-dire dormir 6 heures d’affilée) varie selon son rythme biologique et son tempérament. Introduire des céréales dans son alimentation ne prolongera pas la durée de ses nuits. Avant 6 mois, le lait maternel est l’aliment qui répond le mieux aux besoins de votre enfant.
En grandissant, le bébé devient de plus en plus curieux de son environnement, même lorsqu’il est au sein. Cela peut créer des situations amusantes, où l’enfant se distrait facilement. Certaines mères choisissent parfois de s’isoler avec leur enfant pour qu’il reste concentré sur la tétée.
Si vous doutez de vos capacités et envisagez de sevrer votre bébé, il se peut que vous ayez simplement besoin d’encouragement ou d’aide. Parlez de votre situation avec votre conjoint, une amie ou quelqu’un d’un centre de ressources en allaitement. Ils pourront certainement vous offrir des conseils précieux, et quelques sorties ou rencontres pourraient vous faire beaucoup de bien.
Les pics de croissance
À l’âge de 2 semaines, puis vers 4 à 6 semaines, à 3 mois et à 6 mois, les bébés connaissent des « poussées de croissance ». Durant ces périodes, ils demandent à boire plus fréquemment, parfois toutes les heures. Cela peut amener certaines mères à douter de la qualité de leur lait. Cependant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. La production de lait s’ajuste rapidement aux besoins du bébé. Les poussées de croissance ne durent que quelques jours, mais peuvent être éprouvantes. Il est important de bien se reposer lorsque possible et de prendre des collations nutritives si vous avez faim.